C'était en des temps immémoriaux et oubliés, aussi brumeux que confus pour les esprits des mortels, qu'apparurent les premiers Rehlas. Ils étaient différents des autres peuples, des autres races. Créatures égarées, faites de mystères et de secrets, ils avaient perdu le souvenir de leur origines mais restaient conscients des exigences qui les enchaînaient, même s'ils ne les comprenaient pas. Malgré les défaillances de la Mémoire, ils étaient porteurs des brides d'une civilisation obscure, de traditions et de culture. Ils avaient leurs propres mots, des manières uniques. Les Rehlas se regroupèrent en petits bourgs et villages, populace éparpillée sur tous continent. Les croyances et les coutumes de ces enfants des étoiles purent continuer à se transmettre de génération en génération. A présent, les Rehlas possèdent une Capitale et des terres où ils peuvent vivre et prospérer.

L'Oraédera est une langue éthérée et aérienne ; reflet de l'héritage ignoré des Rehlas. Dialecte peu commun, il n'est maîtrisé que par l'élite de Lua Eyael même s'il est voué à étendre peu à peu son emprise sur toute la Cité, jusqu'à devenir la langue natale et naturelle de chaque Rehla qui verrait le jour à la Capitale. Aussi secret que les êtres qui l'utilise, il est rare et singulier qu'un étranger parle l'Oraédera. Son apprentissage est long, complexe car le langage ne puise ses racines dans aucun autre. Son écriture est différente de tout ce qui existe, représentation abstraite des cieux et des étoiles, comme une carte des astres qui ne serait compréhensible que pour l’œil d'un enfant de la Voûte.

L'Oraédera se caractérise par ses sonorités douces et chantantes, murmurées et soyeuses. Les voyelles possèdent une place privilégiée dans la langue, ainsi que les consonnes [y], [l], [g], [d] et [r]. La syllabe [aé] est récurrente, ainsi que les sons [ga] et [fra].

En résumé : il s'agit d'une langue secrète puisque les Rehlas le sont. Elle ne peut être parlée que par les Rehlas et éventuellement par deux ou trois personnes ayant connaissance de l'existence des Rehlas mais la chose demeure exceptionnelle.

En voici l'alphabet :