Le Mariage chez les Anges

L'Igbeyawo, comme il est nommé, est l'incarnation du mariage chez les Anges. Ce sont les unions ayant le plus de pudeur et d'ordre. Les Aetheri dominants de cette célébration sont Dubheasa, l'Aether de la Prudence et des Serments et Isahora, l'Aether de l'Amour et des Mariages.

Fiançailles

Chez les Anges, c'est l'anneau qui incarne la promesse de mariage. La tradition veut simplement que l'homme demande la main de la personne qu'il aime. C'est ensuite au Père que l'on demande le consentement familial. Évidemment, il s'agit là d'une tradition, les refus étant extrêmement rares. En l'absence du Père, c'est à la Mère que devra demander le consentement. Si les parents ont tous deux disparus, seul comptera le consentement de la fiancée. Comme l'Amour domine l'ensemble des unions, ces dernières ne sont pas arrangées au sein du peuple.

Cérémonie de Fiançailles

Il n'y en a pas à proprement parler. Il est seulement de coutume que les parents du marié invitent les parents de la mariée autour d'un repas. Certains proches peuvent être également présents et assistés à l'engagement réciproque quand les fiancés s'offrent des présents sensés incarner leur connaissance de l'autre. Cela étant dit, selon les préférences ou la situation familiale, la cérémonie peut se réaliser uniquement avec la présence des proches, ou bien se dérouler en intimité entre les futurs mariés.

Cérémonie de Mariage

Les Anges se marient habituellement durant la saison la plus froide, où l'on dit que tout renaît par la suite et incarne donc la naissance d'une nouvelle vie ensemble. Par ailleurs, le septième jour du mois est le plus prisé pour cette cérémonie.

La veille du mariage, il est de coutume que les deux fiancés prennent, à part évidemment, un bain rituel fait d'eau bénite. L'eau est chauffée pour que les vapeurs dégagées puissent être respirées en guise de purification et annonce de fertilité. Le couple fait ensuite des offrandes et des prières aux Aetheri de leur choix afin d'assurer une vie future rentable et heureuse. Ce passage est appelé l'Ìwẹnumọ [Purification, en Naciaze].

Le Jour des Noces, les maisons de l'épouse et de l'époux sont décorées de guirlandes de feuilles d'olivier et de laurier. Tôt dans la matinée, le Fiancé procède à un rituel avec ses proches amis masculins qui lui bandent les yeux. Une cloche en céramique blanche est ainsi disposée dans une cour attenante à la demeure de la Fiancée, cette dernière est remplie de riz, de farine et d'autres types de graines, représentant l'abondance à venir. Ce dernier doit ensuite la faire tomber dans un temps imparti. Chez les militaires, par contre, celui-ci aborde plutôt l'apparence d'un combat. Il s'agit d'un exercice physique et non d'une querelle, avec quelques adversaires volontaires. Ils s'échangent quelques passes avec leurs armes. Dans les deux cas, on nomme cela le Ja fun Igbeyawo - littéralement, « Battez-vous pour l'Amour » en Naciaze. Suite à cet échange, ce dernier va se laver et se changer et revêtit son uniforme blanc, brodé d'or et recouvert d'un manteau blanc et d'une couronne de lauriers en argent [du Niveau I au Niveau III], ou d'or selon son rang social [à partir du Niveau IV].

Lorsque le Ja fun Igbeyawo a lieu, la fiancée assiste à l'échange martial entre les hommes, dissimulée. Elle est entourée de ses amies proches et des femmes proches de son époux. Ce sera ainsi le moyen de renforcer les liens qui les unissent les uns aux autres. Les femmes présentes aux côtés de la fiancée l'aident à se vêtir et à se préparer pour le mariage. Ainsi, la future mariée revêtit une robe d'un blanc pur, s'entoure d'un manteau et enfile des chaussures plates de la même teinte, avant de se couvrir la tête d'un voile sur lequel est posée une couronne de lauriers en argent [du Niveau I au Niveau III], voire d'or selon sa réputation [à partir du Niveau IV].

Il faut savoir que l'homme a toujours près de lui son garçon d'honneur, nommé Épheutrie tandis que la femme a toujours près d’elle sa fille d'honneur, la Nympheutria. Les deux époux doivent s'occuper de l'autre et non d'eux-mêmes, c'est donc deux autres personnes qui s'occupent d'eux. Toute la matinée, les hommes et les femmes sont ainsi séparés. Le seul homme habilité à venir voir la fiancée est l'Épheutrie et la seule femme habilitée à voir le fiancé est la Nympheutria. Ces derniers sont censés être les Gardiens du mariage et veillent à chasser les mauvais ondes et esprits de par leur présence. Ce sont également eux qui donne le lancement du début de la cérémonie aux invités, lorsque les mariés sont fin prêts à faire leur entrée. Cette annonce se manifeste par l'envolée d'une vingtaine de papillons luminescents qui surgissent pour donner le signal aux invités. Les hommes présents au Ja fun Igbeyawo s'en vont en premiers et les femmes présentes avec la mariée les suivent peu de temps après. Les hommes attendent les femmes avant de s'installer. Les invités des deux mariés sont d'ores et déjà présents.

Le fiancé attend sa promise en début de procession et elle apparaît, en général, dans un tourbillon, réalisé par magie, dans ses plus beaux atours. Ce halo est incarné par une multitude de papillons de lumière blancs, bleus ou dorés selon les envies, qui la font apparaître devant lui, comme une apparition divine. Il est de coutume que le Père remette ensuite la main de sa fille dans la main de celui qui l'épouse. Si aucun Père ne peut tenir cet engagement, on se tourne vers la Mère ou la personne la plus proche de cette dernière : c'est le signe d'engagement mutuel à vivre ensemble. Cependant, s'il n’y a personne convenant à ce rôle, la fiancée atterrit simplement dans les bras de son futur époux. Les fiancés remontent ensuite l'allée, main dans la main, sous les exclamations de leurs invités.

Les invités et les mariés sont habituellement assis sur des tabourets rembourrés d'un coussin carmin, les hommes à gauche et les femmes à droite. Les mariés sont, par ailleurs, plus bas que la Prêtresse d'Isahora, qui énonce les Sacrements depuis une base légèrement surélevée, de laquelle les époux se rejoindront pour le baiser, en fin de cérémonie. La Prêtresse béni de nouveau le couple en les aspergeant d'eau bénite. À la droite de la femme et à la gauche de l'homme se trouve des encenseurs pour qu'ils puissent se purifier tout du long des prières. À la fin de cette dernière, les époux montent sur la base, échangent leurs serments et le mari dévoile alors la femme pour l'embrasser, scellant définitivement leur union.

La suite des célébrations se déroule assez simplement. Les mariées mangent un pain coupé avec une épée et boivent durant tout le festin dans la même coupe. Côté cuisine, c'est au choix des mariés, mais il y a souvent de la viande et du poisson, ainsi que riz, du gâteau et des boissons. Après un grand festin et une fois la compagnie retirée, les deux époux s'en vont et dorment dans un lit nuptial préparé spécialement pour leur nuit de noces.

Préceptes

✭ Seul le mariage angélique est reconnu par les Anges, exception faite de l'union des Gardiens et des Humains, expliquée ci-dessous.

✭ Chez les Anges, les fiancés ne portent à leurs compagnons d'autre dot que l'honneur et la vertu. Ainsi, ils ne sont pas recherchés pour leurs richesses, mais pour leurs mérites, leurs actions et ce qu'ils sont à l'intérieur.

✭ Les Anges aiment, en général, se marier avant d'avoir une relation charnelle, éloignant ainsi tout risque de déchéance, ce qui n'exclut pas le fait que l'Ange véritablement amoureux puisse vouloir et avoir une relation sexuelle. Toutefois, la croyance populaire, vue par les autres peuples et les Anges eux-mêmes, veut que l'Ange, réputé stérile, n'engendre que des monstres tant qu'il n'est pas uni par les liens du mariage. C'est pourquoi l'union consommée hors mariage est mal vue et représente une crainte pour les membres de la race.

✭ La Cérémonie de Mariage peut aussi bien se faire en plein-air qu’à l'intérieur d'un temple dédié à Isahora.

✭ La Cérémonie de Mariage peut également se faire en petit comité où seule la famille proche est invitée. La possibilité d'un mariage intime, uniquement réalisé entre les deux mariés, est également permis. Seule la présence d'une Prêtresse d'Isahora, est obligatoire afin de légitimer celui-ci.

✭ La Jalousie se veut bannie, car elle incarne un sentiment vain.

✭ Il convient d'écarter du mariage la violence, le désordre et les mauvaises paroles.

✭ Dans l'éventualité d'une union avec un membre d'une autre race, en dehors des Humains, il existe un rituel nommé « Sorapo » - dont la traduction en commun est « Le Noeud » et dont la réalisation est une contrainte systématique. Pendant les Sacrements, il sera dit un paragraphe précis durant lequel le couple se tient debout, face à face, en se prenant les deux mains en les croisant, formant un signe d'infini. Une écharpe blanche brodé d'or est alors nouée, entre leurs mains enlacées, par la Prêtresse ou, si le couple en fait la demande, par une personne importante de leur vie. Ce ruban est fortement serré et les fiancés ne doivent pas se quitter des yeux pendant que l'on énonce le Serment. À la fin de ce dernier, le blanc ivoirien prend une profonde teinte carmine et laisse une marque invisible et indélébile, qu'aucun sort ne peut briser, sur les bras des fiancés. Cette marque lie les amants en leur donnant un sentiment empathique puissant l'un envers l'autre, rendant alors la trahison presque impossible. En cas de trahison du Serment, celui qui trahi sera brûlé sur l'entièreté de ses bras - l'Ange risquera, en plus, une éventuelle déchéance. La douleur est éternelle, incurable, incomparable, lancinante et effroyable, rendant les bras totalement inopérants au fil du temps : c'est la Malédiction de Dubheasa. Elle frappe le traître d'une manière insondable et, s'il peut alléger ses souffrances grâce à la Magie, celles-ci resteront profondément insupportables pour le restant de ses jours. Ainsi, le partenaire en faute ne pourra dissimuler aux yeux de son partenaire le fait de l'avoir trompé.

✭ Dès l'instant où un membre du couple trahi son Serment, la Malédiction de Dubheasa le saisi et brise instantanément le lien l'unissant à son partenaire. Ainsi, ce dernier peut refaire sa vie avec un autre parti et se remarier sans craindre de cette Malédiction.

✭ Lorsqu'un des époux meurt, l'union maritale et la Malédiction s'éteignent naturellement, permettant ainsi à la personne encore en vie de pouvoir aimer à nouveau et se remarier.

✭ Le ruban issu du Sorapo est conservé par le couple après le mariage. Il est impossible de le briser, de le couper ou de le brûler. Lorsqu'un des conjoints meurt, sa couleur devient bleu, si l'un des conjoints trahi l'autre, il se noircira.

✭ Comme précisé dans la Fiche, le mariage angélique est le plus souvent monogame, exception faite quand tous les partenaires s'aiment d’un amour véritable et sincère, où la Malédiction de Dubheasa risque de tomber sur les deux imprudents. La cérémonie du Sorapo est effectuée au cours de cet énième mariage, avec tous les membres du couple, pour réitérer le Serment avec le nouveau parti.

✭ Il est de coutume de planter une orchidée dans le futur domaine des époux et de préserver la plante pour s'attirer les faveurs de la Déesse Isahora.

Cérémonie de Mariage entre un Humain et son Ange Gardien

Au fil des siècles, les Anges et les Humains ont développés un lien profond et sans commune mesure, celui qui lie les Gardiens et leurs Protégés. Ce lien peut être si profond et si fort que les deux concernés finissent par nourrir des sentiments amoureux l'un envers l'autre et il n'est donc pas rare de voir des unions se célébrer entre les deux races. Les Anges apprécient en général que la coutume de leur mariage soit dominante, mais au fil du temps, les deux rituels ont finis par fusionner, donnant naissance à une nouvelle cérémonie de mariage : Asopọ Mimọ, comme appelée chez les Anges - littéralement Liaison Sacrée - ou le Nikâh al Syanr - L'Union est un Voyage - chez les Humains, si bien que c'est désormais cette célébration qui est utilisée lorsque les deux races s'unissent.

✭ La cérémonie de fiançailles se déroule selon les préférences, soit en suivant la coutume humaine, soit celle angélique. Il n'est donc pas rare de voir un Humain avec un anneau, ou un Ange avec un collier dont il ne se défait pas en fonction de qui aura fait le premier pas. On sait d'avance que l'amour est sincère et que rien ne saurait l'entacher et, de ce fait, les deux peuples peuvent se retrouver pour fêter l'union.

✭ Les Cérémonies de l'Ìwẹnumọ et du Ja fun Igbeyawo sont respectées.

✭ Les deux époux se marient en blanc et portent tous deux une couronne de lauriers dans un métal mettant en avant leur statut au sein de leur hiérarchie.

✭ La femme n'est pas voilée, les Humaines n'apprécient pas cacher ce qu'elles sont. Elle favorisent seulement un voile qui recouvre leurs cheveux pour les protéger.

✭ Le témoin de l'Ange sera un Humain. Le témoin de l'Humain sera un Ange.

✭ Les torches sont présentes en nombre et de l'encens est brûlé en quantité.

✭ L'assortiment des herbes est respecté pour chaque invité, ainsi que la présence du Tooreh.

✭ Selon le compagnon qui à demander la main de l'autre et si les préceptes Humains ont été respectés lors des fiançailles, le collier est brisé une fois que la bague est mise au doigt.

✭ L'adultère est proscrit, mais à l'inverse de tous les autres mariages où le Sorapo est utilisé, le Lien qui uni les Gardiens est leur Protégés est si fort que l'un ou l'autre ressent la trahison, tant le Lien qui les unis est trouble. Par ailleurs, il s'agit d'une réelle marque de confiance que de ne pas l'imposer. L'Ange étant une créature fidèle de nature, il attend la même considération de la part de son partenaire. Les Humains ne cachent que rarement leur attirance pour d'autres, ce qui empêche les tromperies. Dans l'éventualité de l'irrespect de cet accord tacite, l'union peut être brisée par un rituel réalisé par les Prêtresses d'Isahora, la personne responsable de la brisure de son serment est maudit par Isahora, pour avoir trahi son amour et Dubheasa, pour avoir trahi son serment. Souvent, le coupable se retrouve incapable de retrouver l'amour, d'être heureux, voire d'enfanter.

✭ De coutume, les relations charnelles sont interdites avant l'union.

✭ Les enfants portent en général le nom du parent ayant le titre le plus élevé, peu importe que ce soit un homme ou une femme. Beaucoup d'Anges ont encore du mal avec ce fait, où les transmissions de nom se font en général du père vers les enfants.

✭ Il est de coutume de planter une orchidée dans le futur domaine des époux et de préserver la plante pour s'attirer les faveurs de la Déesse Isahora.

✭ Dans l'éventualité où un Humain et Ange, qui ne sont pas liés par le Lien des Gardiens, désirent se marier, ils doivent réalisés la cérémonie du Sorapo, mais ces mariages sont plus rares.

✭ Une variante existe sous le nom de Commuae : au bout d'une année de vie commune, un couple est considéré comme marié. Durant cette période, la femme ou l'homme ne peut rester trois nuits de suite sans venir dormir sous le même toit que son compagnon. S'ils restent absents du domicile autant de temps, on considère qu'il y a abandon. Le mariage est frappé de nullité. Cette pratique n'est pas reconnue par les Anges, uniquement par les Humains. Elle est rarement utilisée, voire désuète, mais elle s'est pratiquée à une époque et il n'est pas rare d'en entendre parler.