Cerisette Admin Messages : 396 Date d'inscription : 10/03/2015 | Sujet: | Les Souverains ayant marqué l'Histoire | Mar 10 Mar - 15:29 | |
| Souverains passés Il est de coutume de ne savoir que très peu de choses sur les Souverains régnant sur les Djinns. Êtres faits de rêves et pouvant se complaire dans les illusions, il est impossible pour le commun des Mortels d'être certains de quoi que ce soit les concernant. Il convient de rajouter à cela que les Génies restent un peuple mythique. Pourtant, omettre de dire quelques mots sur le plus grand Mârid de ce monde serait une aberration. « Il est le Prince des Rêves, un homme sans doute aimé depuis toujours par la Déesse les représentant tant il semble maîtriser le monde chimérique. Cet homme vit depuis la nuit des temps. Il soigna la Reine du Mal quand son corps menaçait de la tuer, la maladie l'emportant doucement vers le trépas. Sans lui, probablement ne serai-je pas ici aujourd'hui. Sans lui, le Monde que nous connaissons n'aurait sous doute jamais existé. A vrai dire, en lisant ses aventures, en regardant le ciel pour essayer de le comprendre, je me suis toujours demandée s'il n'était pas plus vieux que ce Monde, la réincarnation d'un Æther venu des Terres où naquit Sympan ou bien Sympan lui-même. J'ai toujours eu ce doute raisonnable quant à sa personne et, pourtant, je ne suis pas femme à laisser parler mes émotions. Petite, il a noirci mon Esprit et, là encore, sans cet acte pour lequel je le haïs des années durant, le Monde aurait sans doute été bel et bien différent. Fils d'un ancien Mârid tyrannique qu'il mit à genoux, délivrant ainsi les siens, demi-frère de la Reine Blanche, sa vie fut un combat à la fois terrible et merveilleux. Ses mots d'amour n'étaient que du poison alors que son venin s'apparentait à une promesse splendide d'un avenir fructueux. Cet homme fit se retourner sur son passage toutes les Grandes Reines de ces Terres, toutes espérant de lui mille souhaits qu'il se plut à ne jamais réaliser, ou si peu. De la victoire de l'Impératrice des Abysses naquit Caliel, enfant miroir à l'avenir glorieux. Valsant parmi les faux semblants et les promesses illusoires, nul ne put un jour percer les secrets de son cœur. Main dans la main avec la femme qui deviendrait ensuite la Déesse de la Justice et de la Vie, il créa Somnium, une île à la fois dangereuse et merveilleuse, à leur image, une île qui protégea les Génies et les rêveurs égarés. Là encore, ce que je vais avouer dépasse tout ce que les Mortels pourraient imaginer. La grandeur d'un homme est très loin de se mesurer par le récit qu'il fait de ses exploits, acclamé par une foule en délire. Cette grandeur se mesure par le silence, le silence et les secrets que l'Histoire ne mentionnent point mais qui, pourtant sont d'une importance capitale. Alors que le Prince des Cauchemars, manipulé par une âme encore plus sombre que la sienne, vint à bout de son long périple qui consistait à s'élever parmi les Ætheri pour les écraser un par un, le Prince des Rêves décida de livrer un combat solitaire contre celle qu'il savait être le pire fléau de l'Humanité. Il gagna, sauvant le Monde bien au delà de ce que celui-ci pense, et disparut sans laisser la moindre trace. Sans doute la Mort se venge-t-elle de la souffrance engendrée par le Prince des Rêves lors de son vivant mais, après tout, les rêves et les cauchemars ne pourraient exister l'un sans l'autre, la lune blanche et la lune noire ne seraient que fadaises si elles ne devaient plus se faire face. Alors, je trouve cela fort amusant que cet homme, actuellement au sommet des Djinns, essayent de faire croire au Monde qu'il est le véritable Naram-Sin. Cela ne me dérange pas. Que les crétins continuent de croire aux absurdités que certains arrivent à leur faire gober sans la moindre difficulté ! Cela dit, cette illusion, jamais, ne sera à la hauteur de celui à qui je confiai un fragment de mon âme jadis. Cette illusion, jamais, ne parviendra à faire oublier à ma personne ce qu'a été cet homme, sans nul doute le plus haïssable de tous ceux que mon cœur aride a aimé un jour. ».
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